Inaugurant le premier four de Laufen alimenté par de l’électricité photovoltaïque, la collection Volta architecture l’intérieur du point d’eau. En hélice, la cuve du lavabo, de la vasque à poser ou du totem façonne un tourbillon d’eau qui, tel une chasse, l’évacue efficacement et lui donne corps, dans une dynamique hypnotique qui transforme l’expérience dans la salle de bains.
Littéralement, Volta exprime un « tour », dont la structure en vrille est d’emblée visible. C’est aussi un terme italien qui, sur les partitions musicales, marque le temps. Deux notions sur lesquelles s’appuie Yves Béhar, qui dit s’être focalisé sur la dynamique interne – et non l’apparence externe – pour créer « un flux circulaire qui imite le mouvement d’une rivière, permettant à l’eau de circuler gracieusement du robinet à la bonde. » L’idée de départ était de lui donner « un véritable mouvement et de prolonger sa durée. » De façon amusante, le mot qualifie aussi la tension électrique, sachant que le four tunnel (E-Kiln) assurant la cuisson de ces pièces est le premier à fonctionner à 100 % avec de l’énergie solaire, sans émission de CO2.
Par sa conception originale, Volta accompagne cette démarche éco-responsable, mise en avant lors du salon ISH 2025. Déjà, la collection replace l’eau au centre des attentions dans les rituels du quotidien. Regrettant que la ressource ne disparaisse à peine délivrée par la robinetterie, Yves Béhar prend le parti de lui redonner une consistance en sculptant son flux, animé de courants, de remous cycloniques, qui affirment sa présence, lui donnent une forme. La voir (et la regarder) couler participerait ainsi d’une prise de conscience pour celui qui, dans son projet avec Laufen, a « réfléchi à la manière d’intégrer ces propriétés physiques, visuelles et émotionnelles ».
Pour contrôler l’écoulement de l’eau, le designer la fait cheminer le long d’un plan incliné qui, incurvé, s’enroule dans l’espace circulaire de la cuve. Au-delà du rendu esthétique, en l’absence de fond plat, la saleté ne s’accumule pas, comme aspirée vers la large bonde plate, qui est associée à un siphon gain de place (dont le fabricant estime qu’il libère 50 % d’espace de rangement). L’idée de la chasse d’eau à effet vortex n’est pas loin !
Outre le fait d’être auto-nettoyante, donc de nécessiter moins d’eau pour rester propre, la cuve de Volta intègre deux niveaux. Lorsque la bonde est fermée, la partie inférieure se remplit, ce « réservoir » permettant par exemple de se raser avec un volume moindre. Son architecture interne aménage également des zones sèches, pour la dépose ponctuelle d’objets de toilette.
Les +
♦ En céramique fine (Saphirkeramik, 3 mm), le point d’eau Volta se décline en trois versions : vasque à poser (Ø 40,5 x H 12,5 cm), lavabo mural (Ø 40,5 x P 45,5 x H 12,5 cm) et totem (Ø 38 x P40 x H 90 cm), avec bonde clic-clac avec nouveau filtre à cheveux extractible facilement par le dessus et siphon gain de place.
♦ Trois finitions : deux mates (blanc, noir) et une brillante (blanc, proposé aussi avec traitement anticalcaire).
♦ Production certifiée Cradle to Cradle, à l’usine Laufen de Gmunden (Autriche), dans un four alimenté entièrement par l’énergie solaire (développé en collaboration avec Keramischer Ofenbau).
♦ Design Yves Béhar (Fuseproject).
♦ Lancement en France : deuxième semestre 2026.

















