
La marque de salle de bains la plus connue de l’Hexagone veut incarner la salle de bains à la française, dans laquelle se tient le secret de l’élégance, personnifiée par Brigitte Bardot, Inès de la Fressange… En cultivant le mythe, Jacob Delafon cherche à toucher le consommateur final, de plus en plus acteur de son projet, et à reconstruire le lien avec lui pour, précise Alberto Morgando, directeur marketing Europe, conquérir la première place en France : « Nous sommes le deuxième acteur du marché. Notre objectif est de devenir le premier d’ici 5 ans. »
Si Jacob Delafon ambitionne d’être leader en France, il cherche également à progresser à l’export, qui représente aujourd’hui 40 % du chiffre d’affaires et devra atteindre 60 % demain. Déjà bien implanté en Russie, au Maghreb, en Espagne… l’industriel veut se développer aussi au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est. Ailleurs, Kohler cultive ses propres marques.
Mais si le mythe de l’élégance et de l’impertinence françaises rayonnent toujours dans certaines régions du monde, est-ce le cas en France ? Ce chic perché sur ses talons aiguilles a-t-il une réalité au-delà du périphérique parisien ? Pas sûr que les Français qui rénovent leur salle de bains – femmes, hommes ou couples – soient sensibles à ce fantasme sur papier glacé. Dans l’Hexagone, où Jacob Delafon annonce avoir progressé de 5 % en 2014 par rapport à 2013, il n’est pas dit que l’image trouve une résonance. D’autant que, au-delà de la promesse catalogue, il y a la réalité du terrain et des mises en situation dans les points de vente, rarement aussi glamours…
Repères
♦ Rachat par Kohler : 1986.
♦ Chiffre d’affaires 2013 : 160 millions d’euros.

















