Adaptés aux tubes multicouches et en PER, plus rarement en cuivre, les kits de fixation facilitent la pose des robinetteries murales sur les cloisons légères, notamment dans le neuf. Mais qu’est-ce qui les différencie ?
Un kit de fixation de robinetterie murale intègre tout ce qu’il faut pour fixer et raccorder (coudes, raccords, chevilles de fixation…). Certains sont destinés aux tubes PER, d’autres aux tubes multicouches. Les utilisateurs de tubes multicouches n’ont pas à faire le choix d’un kit ou d’un autre, car tubes et raccords forment un système et doivent être de la même marque (Avis Technique). En revanche, avec le PER et le cuivre, ils peuvent choisir, sachant qu’il existe, en gros, sept fabricants de kits de fixation et de raccordement pour tubes PER (Acome, Anquier, Comap, Rehau, Riquier, Somatherm, Watts), qui sont différents les uns des autres (entraxes, types de raccordement, facilité de pose…).
1. Avec ou sans platine
La platine du kit de fixation de la robinetterie, en acier, laiton ou plastique selon les fabricants, facilite la pose, définissant l’entraxe et la position de la scie cloche, et se fixe à l’aide de chevilles Molly. Elle est ensuite recouverte de mortier puis de carrelage ou d’une plaque de finition dans le cas où la douche n’est pas carrelée. Elle peut être en laiton (Watts), en plastique (Somatherm) ou en acier galvanisé… Sans platine, il n’y a pas de chevilles Molly – on gagne du temps –, mais il est nécessaire de mesurer l’entraxe à l’aide d’un gabarit, en général fourni (packaging).
2. Platine sécable ou pas
La plupart des platines sont sécables, permettant leur adaptation à trois cas d’installation : robinetterie entraxe 50, robinetterie mono (une seule arrivée d’eau), robinetterie entraxe 150. Il suffit de couper en deux une platine de 150 pour obtenir deux platines mono à moindre coût, pour l’installation d’un robinet de lave-linge, d’un ciel de pluie, d’un mitigeur de douche encastré… Toutefois, indique un fabricant (de platines non sécables), une platine sécable étant largement perforée, elle serait plus fragile qu’une platine qui ne l’est pas, mais peut tout de même être découpée à la scie. Les professionnels pourront juger. Quand la platine n’est pas sécable, le fabricant propose trois produits au lien d’un seul.
3. Visitabilité assurée ou pas
Lorsque les raccords sont démontables par l’avant, la visibilité est assurée, utile en cas de fuite, et la garantie passe de décennale à biennale. La visitabilité a donc un impact sur la garantie. Notons que pour les tubes multicouches, beaucoup plus rigides, elle n’est pas de mise, car il est toujours difficile d’intervenir après coup.
4. Etanchéité à l’air
Dans le neuf, l’étanchéité à l’air est importante (RT 2012). Chez certains fabricants, elle est certifiée par le CSTB (Somatherm, Watts). Lorsqu’elle n’est pas prévue, l’installateur doit poser un joint silicone. L’étanchéité est ensuite complétée par le carrelage, quand il y en a, ou par la plaque de finition.
5. Rapidité de pose
La rapidité de pose d’une plaque de raccordement passe par différentes astuces : entraxe défini par la plaque, picots de maintien de la platine sur la plaque de plâtre, repères de perçages, type de raccords (à sertir, à visser, instantanés sans outil…), certains fabricants facilitent le serrage des raccords grâce à un outil (fourni), qui permet d’assurer le serrage parfait en 1/4 de tour (et sert ensuite de protection contre la colle à carrelage), outil facilitant le serrage de raccords, bouchons…