Installé à Nantes, ThermiUp, spécialiste de la récupération passive de chaleur sur les eaux grises de la douche, y compris dans les logements collectifs, a levé un million d’euros auprès de plusieurs nouveaux investisseurs.
Créée en 2018 par Philippe Barbry, son dirigeant, associé à Christian Cardonnel, fondateur de Cardonnel Ingénierie, la société ThermiUp vient d’accueillir de nouveaux investisseurs au sein de son capital, dont Urban Odyssey, fonds d’investissement du groupe immobilier Icade, le fonds AVI – Atlantique Vendée Innovation – du Crédit Agricole Atlantique Vendée et ABAB, premier groupe de Business Angels de la région Ouest.
Après quatre ans de recherche et développement, ThermiUp veut accélérer « le déploiement de ses solutions dans le secteur de l’immobilier (promoteurs, bailleurs sociaux, constructeurs et bureaux d’études techniques). »
La simplicité de la récupération passive de chaleur sur les eaux grises
Ces solutions concernent la récupération de chaleur des eaux usées de la douche via un procédé simple, car passif : l’échangeur, placé sous le receveur, récupère la chaleur de l’eau évacuée pour assurer le préchauffage de l’eau froide qui alimente le mitigeur thermostatique (ou le ballon de production d’eau chaude ou encore l’un et l’autre).
Quand il est adapté aux logements collectifs, le procédé s’appuie sur une colonne verticale en cuivre qui, de même diamètre qu’une colonne classique, la remplace aisément (en neuf comme en rénovation). Les eaux usées de chaque douche s’écoulent à l’intérieur tandis que l’eau froide sanitaire circule à contre courant – soit du bas vers le haut – dans un serpentin entourant le pied de colonne, pour être préchauffée, de 13 °C en moyenne à 26 °C.
Une solution adaptée à toutes les situations
D’après Philippe Barbry, le coût par logement, de 300 à 900 euros pose comprise selon le nombre de douches raccordées à la colonne, est rentabilisé en 5 à 12 ans.
Fabriqués en France, ces équipements sont raccordés comme un équipement sanitaire. Ils sont totalement passifs, fonctionnant sans électricité ou électronique, donc sans risque de panne, et sont adaptés à l’habitat collectif et individuel, l’hôtellerie, les établissements de santé…, quel que soit le type de production d’eau chaude sanitaire, centralisée (schéma de principe ci-dessus à droite) ou décentralisée (schéma de principe ci-contre à gauche), et l’énergie utilisée pour la produire.
Rappelons que les solutions de récupération de la chaleur des eaux grises bénéficient d’un Titre V qui permet de valoriser les gains énergétiques obtenus dans le calcul réglementaire RE 2020.