Au Salone del Bagno de Milan 2022, les vasques se mettent en scène de multiples façons, qu’elles soient à poser, à suspendre ou totems – très nombreux – et, comme le meuble, elles jouent l’asymétrie. En prenant des libertés, le point d’eau gagne en légèreté.
Au salon de la salle de bains de Milan 2022, le meuble se renouvelle en misant sur ses façades plus que sur la vasque, ou plutôt sur sa façade, car la tendance est à un seul tiroir (qui peut être haut lorsqu’il en contient d’autres) plutôt qu’à deux. Cette façade, qui s’arrondit parfois sur les côtés (Finoris…), est souvent animée, majoritairement par des cannelures, plus ou moins fines (Scavolini, Inbani, Nucci, Stocco…).
Des points d’eau déstructurés
Une tendance émerge, avec des meubles-vasques déstructurés (Swing d’Ex-t, photo ci-dessus), Theo de Cielo, à droite…). Elle n’épargne pas les lavabos totems, dont la colonne est décentrée par rapport à la vasque (Beauty d’Idea Group, Liquid de VitrA, Valet de Rak…), l’une et l’autre se contredisant en matière de formes – avec, par 
exemple, une vasque circulaire et une colonne de section carrée, et vice-versa – ou de finitions (Charlotte et Leuca, à gauche, d’Azzurra, Eccentrico de Falper, Conca d’Ideal Standard, Sartus de Novello, Moma Design…). Devenu autonome, le lavabo, qu’il soit fixé au mur ou totem, peut être associé à un simple caisson de rangement (Conca d’Ideal Standard, ci-dessous).
La colonne de lavabo réhabilitée !
Même les totems mettent la vasque en valeur. Monolithiques hier, ils sont de plus en plus composés de deux éléments distincts, une vasque et un fût, telle une colonne. Mais rien à 
voir avec le lavabo d’antan (sauf Tipo-Z d’Ideal Standard), même si l’objet se conçoit souvent adossé à une cloison et alimenté par une robinetterie murale (ci-dessus à droite, Conca d’Ideal Standard et à gauche, Elle de Loetrà).
Des vasques hautes, aux bords larges
Les vasques sont de plus en plus hautes, tels des seaux (Mate ou Kracklite, ci-contre, d’Axa Ceramica, Arblu, Archeda, Rak, Diva de Scarabeo, Beam de Zucchetti Kos…) et gagnent en épaisseur, parfois imposante (Kracklite d’Axa, Spire+ de Flaminia, Lalita de Globo, Liquid de VitrA, Sanindusa…).
Quand elles sont associées à un piétement métallique (il y en a de plus en plus), elles composent des points d’eau qui ressemblent à des totems (Diva de Scarabeo, Arblu, à droite), mais elles peuvent aussi être posées sur un coffre pour apporter des rangements (Abaco de CEA Design, Axa Ceramica, à gauche). 
Vus notamment chez Antoniolupi avec la collection Anima Liquida Living et Noorth (Vasque Saba et meubles Caba, à droite), l’idée des rangements muraux très peu profonds et à hauteur de soubassement méritent l’attention, qui sont à la fois fonctionnels et esthétiques.
Les mini-vasques sont dans l’air du temps. Comme les grandes, elles sont posées sur piétement métallique ou simplement suspendues, mais quasi systématiquement agrémentées de tablettes, pour plus de fonctionnalité (Les Petites de Ceramica Cielo, Scarabeo Ceramiche qui les accessoirise avec le système Fold, Vasque T-Edge et structure Opi-Edge de Globo…).
Photo d’ouverture : stands Ex-t à gauche et Arblu à droite.
