Déco, solide, facile à nettoyer, peu épais, découpable, antidérapant et léger : c’est le profil actuel du receveur susceptible de séduire le consommateur et son installateur. Certains modèles en matériaux de synthèse répondent à ces différentes exigences. Les voici.
Plats et peu épais, les receveurs en matériaux de synthèse permettent de créer des douches de plain-pied, qu’ils soient encastrés dans le sol ou simplement posés avec, si l’on souhaite une douche adaptée aux PMR, un ressaut de 2 cm de hauteur maximum.
Aujourd’hui, les plus légers des receveurs pèsent en moyenne 20 kg/m². Nous avons recensé neuf modèles, à découvrir dans notre tableau. Il s’agit des receveurs Tempano de Duravit, Brive de Jacob Delafon, Kinestone et Kinesurf Pietra de Kinedo, Shower Design pierre naturelle de Lazer, Swan Collection de Marmox, Planeo de Villeroy & Boch, Smooth de VitrA et Venisio de Wirquin. Leurs principales caractéristiques sont détaillées et mises en perspective.
Ce qu’il faut savoir concernant les receveurs de douche légers
♦ L’emplacement de la bonde ou du caniveau peut faciliter la pose du receveur dans le cadre du remplacement d’une baignoire. De plus, lorsque cette bonde ou ce caniveau n’est pas centré – et selon la position de la robinetterie –, l’utilisateur n’est pas obligé de se positionner dessus lorsqu’il se douche : c’est plus confortable.
♦ Les receveurs découpables le sont dans certaines limites dimensionnelles, à respecter absolument pour maintenir la résistance mécanique et la pente nécessaire au bon écoulement de l’eau.
♦ La classe antidérapante caractérise la résistance à la glissance des receveurs. Toutefois, les risques de dérapage ne sont jamais nuls (pensez à installer des barres de maintien, voire un siège, qui sont non seulement des accessoires de sécurité mais aussi de confort). Plus la résistance à la glissance est élevée, plus la surface est difficile à nettoyer, sauf exception. A ce titre, la norme NF EN 14527 (receveurs de classe 1) garantit non seulement le caractère antidérapant des receveurs, mais aussi leur nettoyabilité. Lorsque le receveur a été testé, le logo NF est affiché sur l’emballage, suivi de la mention PN 6, 8, 12 ou 24.
La pose d’un receveur en matériau de synthèse
♦ Il est nécessaire de se reporter aux règles de l’art, généralement indiquées par les fabricants dans leurs catalogues mais aussi accessibles sur le site de l’Afisb (salledebains.fr), où l’on trouve des fiches de pose détaillées : pas de blocage latéral ou vertical du receveur, types de joints à mettre en œuvre pour un encastrement bord à bord ou à recouvrement (joint de finition bombé, pas creusé), pose au sol avec siphon encastré ou pose surélevée…
♦ Positionner le receveur à 1 cm de distance du mur : il s’agit d’une part d’autoriser les variations dimensionnelles dues aux phénomènes de dilatation, d’autre part de faire en sorte que le revêtement mural vienne par dessus le receveur.
♦ Avec les receveurs ultra plats, qui sont toujours susceptibles de déborder rapidement – le maintien dans le temps du débit d’évacuation n’est pas toujours assuré –, il est prudent de réaliser une étanchéité sous le receveur, par exemple à l’aide d’une natte, et de soigner les joints aux liaisons mur/receveur et sol/receveur. Si le receveur est posé sur la dalle (chantier), on peut choisir un modèle dont le matériau est isolant, afin d’offrir un meilleur confort aux utilisateurs.
♦ Utilisez un raccordement flexible entre la sortie du siphon et l’évacuation, voire la colonne de chute. Veillez à ce qu’il soit correctement positionné, afin de ne pas ajouter un siphon au siphon, et ralentir ainsi l’écoulement de l’eau : pas de contrepente ni de coude. La canalisation souple absorbe mieux les tensions, en particulier lorsque l’on serre trop la bonde sur le receveur.
♦ Dans le cas d’une pose surélevée, il est (très) important d’une part de s’assurer qu’elle est admise par le fabricant, d’autre part de prévoir un nombre de pieds suffisants. Ce nombre, indiqué par le fabricant, est variable en fonction du matériau et de la dimension du receveur. Il s’agit de bien répartir les charges. Ainsi, 10 pieds sont nécessaires pour soutenir un receveur Kinestone de Kinedo de 140 x 90 cm. Quel est le risque si des pieds manquent ? Que le receveur se casse en deux…
♦ Si une paroi de douche est installée sur le receveur, un joint PU (polyuréthane), plus stable, est préférable au joint silicone. En règle général, le joint PU est à utiliser pour les travaux d’étanchéité, tandis que le silicone reste un joint de finition et de propreté.
Photo : receveur douche ultra plat et léger Tempano de Duravit.