Evoquant un « coup d’arrêt sur le marché de la distribution du second œuvre du bâtiment en 2024 », Coédis alerte : le chiffre d’affaires du secteur est en recul de -8 % et les perspectives 2025 ne sont pas rassurantes. La fédération des distributeurs d’équipements et solutions électriques, génie climatique et sanitaire n’est pas seule à s’inquiéter.
La crise a gagné la France. L’activité du second œuvre du bâtiment décroche, impactant tous les maillons de la filière. La Capeb parle de « naufrage programmé pour l’artisanat du bâtiment qui enregistre son septième trimestre de baisse consécutif » et Inoha, qui représente les industriels du bricolage, évoque « la dégradation préoccupante de la situation économique » de ses entreprises adhérentes.
Coédis annonce un chiffre d’affaires global inférieur à 14 milliards d’euros, en baisse de -8 %. Toutes les familles de produits sont concernées, en premier lieu le génie climatique, le sanitaire et la plomberie (chiffre d’affaires : un peu moins de 7 milliards d’euros). Fortement impacté par la baisse des ventes de pompes à chaleur air-eau (-30 %), le génie climatique est en recul de -10 %, contre -4,6 % pour le sanitaire, qui résiste en comparaison, y compris par rapport à la plomberie, en chute de -10 %. Autre secteur représenté par Coédis, les matériels et équipements électriques : avec un chiffre d’affaires d’un peu plus de 7 milliards d’euros, le segment se contracte de -6,5 %, avec de fortes disparités selon les régions.
Mais, plus que ces résultats, ce sont les incertitudes pour 2025 qui inquiètent, notamment « l’absence de budget pour financer les dispositifs de rénovation énergétique. » Coédis, qui représente 400 entreprises et 44 000 salariés, s’alarme « de voir [la] filière Fabricant-Distributeur-Installateur se focaliser en priorité, pour faire face à cette période inédite et éviter les chutes brutales, sur les réductions de coûts plutôt que sur le développement respectif de [ses] programmes de valeur ajoutée Client, gage de la pérennité de [ses] activités », a déclaré José Prétot, son président.
Effectivement, c’est une perte conséquente au global pour COEDIS mais qui a manifestement mieux résisté que le négoce dans sa globalité avec -10,9% (Evolution 2024 de source Xerfi pour Inoha).
C’est le sanitaire sous le prisme de la rénovation (qui même si au global marché les chiffres sont aussi dégradés) a permis d’améliorer ces résultats qui auraient pu être encore plus dégradés.
Dans tous les cas, nous payons (si je puis dire) les performances des années Post Covid, d’où l’intérêt de prendre en compte l’année de référence 2019 pou affiner les chiffres comparatifs.