Les importations françaises de mitigeurs et de mélangeurs ont reculé en 2023. A la marge, les parts de marché des pays fournisseurs évoluent en faveur des plus petits (à une exception près).
Pour la deuxième année consécutive, les importations de mélangeurs et de mitigeurs diminuent en France, passant en 2023 à 535 millions d’euros contre 574 millions en 2022, soit un repli de -6,7 %. De même pour les volumes, comptabilisés en tonnes par Douane Française, qui reculent de 29,69 tonnes à de 28,25 tonnes, soit une baisse de -4,8 %.
L’Allemagne perd des ventes, mais regagne des parts de marché
L’Allemagne, notre premier fournisseur, voit ses ventes de mitigeurs et mélangeurs refluer dans l’Hexagone, de -4,9 %, d’après les chiffres de Douane Française. Mais selon ceux du commerce extérieur allemand, donnés par le VDMA, syndicat des fabricants Outre-Rhin, l’export de robinetteries sanitaires vers la France (y compris les robinets d’équerre, robinets d’arrêt de WC…) s’est élevé à 179,8 millions d’euros en 2023, soit un recul de -7,1 % [1]. Globalement, la baisse de la valeur de leurs exportations a atteint -11 % en valeur nominale et -17 % si l’on tient compte de l’inflation, à comparer aux +3 % et -5 % s’agissant de la robinetterie de bâtiment dans son ensemble. Cependant, indique le VDMA, « la situation est actuellement en train de changer. Alors que les perspectives pour la robinetterie de chauffage se sont récemment détériorées, des signes d’une légère reprise apparaissent pour la robinetterie sanitaire. »
La part de marché de l’Allemagne, calculée d’après les chiffres français, remonte : de 32,6 % en 2022 elle est passée à 33,3 % en 2023. Il faut cependant se souvenir qu’elle s’élevait à 39,2 % en 2019…
La Chine, l’Italie et la Bulgarie reculent
Les ventes de la Chine, deuxième fournisseur de mitigeurs et mélangeurs en France, se rétractent également, de -9,3 %. La part de marché du pays, qui avait atteint un sommet en 2022 – 31,7 % – diminue aussi, située à 30,9 %, mais elle reste supérieure à celle de 2019, établie à 27,4 %.
L’Italie, notre troisième fournisseur, voit ses ventes décroître pareillement, mesurées à 94 millions d’euros au lieu de 106,1 millions en 2022, soit une baisse de -11,4 %.
Quant à la Bulgarie, la diminution de son chiffre d’affaires en France se poursuit, qui est passé de 13,7 millions en 2022 à 11,8 en 2023, soit une baisse de près de -14 %. Quand à sa part de marché, elle s’élève à 2,2 % en 2023 (contre 2,8 % en 2019).
Des petits fournisseurs qui montent
En dehors de l’Allemagne, ce sont les « petits » fournisseurs qui ont, en 2023, augmenté leurs ventes en France : en premier lieu desquels l’Espagne, en croissance de +9 %, avec une part de marché de 4,3 % contre 3,7 % l’année précédente ; la Tchéquie (ventes +18,4 % et part de marché de 2,7 % au lieu de 2,2 % en 2022 et de 1,2 % en 2019) ; et le Portugal (ventes +14,4 % et parts de marché de 2,2 % au lieu de 1,4 % en 2021).
L’Europe géographique progresse sur notre marché, gagnant un point de part de marché, établie à 65,1 % contre 32,5 % pour l’Asie qui, elle, régresse légèrement. Mais il est vrai que celle-ci avait bondi en 2022 par rapport à 2021 (33,48 % au lieu de 28,02 %).
[1] Les chiffres du commerce extérieur allemand, donnés par le VDMA, et ceux de la France ne sont pas équivalents, d’autant que, dans ce compte-rendu, nous ne prenons en compte que les mélangeurs et mitigeurs, alors que le syndicat des fabricants allemands leur ajoute la robinetterie sanitaire (type robinets d’équerre, robinets d’arrêt de WC…), qui correspond à une nomenclature différente. En théorie, les importations françaises depuis l’Allemagne devraient être identiques aux exportations allemandes vers la France, mais dans les faits, ce n’est jamais le cas, quels que soient d’ailleurs les produits considérés.