Fruit de la collaboration entre Sanijura et le designer Thomas Merlin, le meuble Tiny fait partie de l’incubateur 2019 du French Design by VIA. D’une compacité exemplaire, il consacre l’ultra-fonctionnalité au point d’eau, offrant une solution pertinente aux micro salles de bains avec vasque, miroir, éclairage, rangements, accessoires et chauffage dans seulement 2 m².
Se substituant depuis 2016 aux anciens dispositifs d’aides à projets et à la Carte blanche du VIA (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement), l’incubateur French Design est la première plateforme du genre consacrée à l’ameublement français. L’entrepreneuriat et à la création sont les piliers de cette structure d’accompagnement qui accueille des projets développés par des binômes designer et éditeur/fabricant, l’objectif de cette « couveuse » étant de les porter jusqu’au marché en bénéficiant notamment de l’appui de l’Institut technologique FCBA.
Issu de la troisième promotion de ce programme qui favorise l’émergence de concepts d’avenir, le meuble Tiny (minuscule, en anglais) est l’aboutissement d’une réflexion croisée sur l’agencement des petites, voire des très petites salles de bains, densité immobilière en zone urbaine oblige. Ce projet s’inscrit le sillon très tendance des Tiny House, ces mini-maisons qui concentrent l’essentiel et se définissent volontiers comme un nouveau mode d’habitat condensé en quelques mètres carrés…
A ce jeu de l’efficacité maximale en un minimum d’espace, le meuble-vasque Tiny performe. Sans rien sacrifier à l’esthétique, résolument minimaliste (monté sur des pieds étonnement légers, son châssis métallique le place d’emblée dans la catégorie « industrielle » qui plaît tant actuellement, combinée à un travail du bois massif, comme ici le noyer, et de la laque qui sublime les savoir-faire de Sanijura), il rassemble plusieurs fonctions, dans un esprit proche des cabinets de toilette Art Déco qui équipaient notamment les paquebots de luxe.
Tiny est un point d’eau complet surmonté d’un miroir et adossé à une armoire dont une partie intermédiaire intègre discrètement la robinetterie. Offrant de nombreuses zones de rangement en plus du caisson sous vasque, cette alternance très pratique de niches ouvertes et d’espaces fermés (dont un dédié au flaconnage) permet de stocker sans « polluer » visuellement le meuble. Une foule d’accessoires équipent aussi cette solution (porte-serviettes, tablette, miroir grossissant, prise électrique dans l’armoire…).
Bien qu’expérimenté dans le domaine du mobilier, Thomas Merlin (www.thomasmerlinstudio.com) n’avait encore jamais travaillé dans l’univers de la salle de bains. Sa proposition bouscule pourtant les codes du genre. Outre l’objectif gain de place ou encore les lignes épurées d’un produit qui, pour être concentré n’en devient pas pour autant massif, l’intégration technologique est l’une des réussites de ce développement, au-delà de la robinetterie encastrée dans le flanc droit de la colonne. Le brevet Sanijura de film chauffant à infrarouge appliqué sur une porte a en effet trouvé là une application de choix puisque la fonction chauffage est ainsi enchâssée dans le miroir de la colonne : impossible de faire plus « slim ».
Un concept efficient que Pascale Delplace, directrice marketing de Sanijura, résume ainsi : « Chauffer, ranger et faire sa toilette avec du style ». Sans renier l’esprit laboratoire de l’incubateur du VIA, le fabricant de meuble travaille actuellement à une adaptation industrielle du projet Tiny pour en « démocratiser » le prix tout en conservant des standards élevés de qualité.