La lunette de l’abattant Heart Seat de Casana, start-up américaine qui vient de lever 30 millions de dollars, est capable d’effectuer une mesure des paramètres vitaux des personnes lors de leurs passages aux toilettes.
Chaque individu se rend aux toilettes sept à huit fois par jour et y séjourne deux à trois minutes en moyenne. La start-up américaine Casana met ce moment à profit pour mesurer nos paramètres vitaux, tels que le rythme cardiaque, la pression artérielle et la saturation en oxygène. Les données collectées – dont la précision est « de niveau clinique » – sont ensuite envoyées à l’équipe de soins qui, dans le cadre d’un suivi médical, après une opération par exemple, effectue un monitoring à distance. Le système est capable d’émettre des alertes lorsque les paramètres sortent des limites définies par le médecin. Ce dispositif, qui pourrait être opérationnel dès 2022, est en train d’être soumis à la FDA américaine (Food & Drugs Administration), afin d’obtenir une approbation.
Mesurer ses paramètres vitaux pour mieux les corriger
Mais la santé connectée n’est pas seulement affaire de spécialistes. Dans ce domaine, le DIY progresse lui aussi. Ainsi, les hypertendus sont déjà nombreux à contrôler eux-mêmes leur tension, les diabétiques leur taux de sucre, les sportifs leur rythme cardiaque, les personnes atteintes du Covid leur saturation en oxygène… Lorsqu’elle passe par des objets connectés, pour l’instant essentiellement portables (smartphone, bague, montre…), cette auto-surveillance d’un nouveau type peut être extrêmement pointue. Car la connaissance et l’analyse de ses paramètres vitaux permet de les faire évoluer et de gérer son stress par exemple, mais aussi de visualiser l’impact physiologique d’un entrainement sportif, d’un excès alimentaire, d’une consommation d’alcool… Elle permet à chacun de se réapproprier son corps et de devenir un acteur de sa santé, notamment grâce à la prévention.
Des objets connectés portables à la salle de bains
Après le tapis de bain et le miroir, l’abattant WC – en attendant l’arrivée effective de la cuvette elle-même, qui a beaucoup à apporter dans le domaine de la santé – vient grossir la liste des objets connectés de la salle de bains et des toilettes, confirmant que ces deux pièces de la maison seront bien au cœur de la télémédecine, parce qu’elles sont des lieux de routines quotidiennes. Lorsque ces objets communiqueront entre eux, l’intelligence artificielle sera en mesure, après un court questionnaire, d’effectuer un diagnostic et de prescrire un médicament.