Les 4èmes Assises de l’habitat Leroy Merlin se dérouleront les mardi 20 et mercredi 21 juin 2017 à la Cité des Sciences et de l’Industrie de La Villette, à Paris. En quoi peuvent-elles intéresser les professionnels de la salle de bains, notamment les fabricants et concepteurs ?
« Penser avec, Faire ensemble. Nouvelles co-opérations habitants-professionnels » : c’est le fil conducteur des prochaines Assisses de l’Habitat Leroy Merlin 2017, organisées par Leroy Merlin Source. Cette entité a été créée en 2005, dans le but de fournir à l’enseigne des éléments de réflexion, de communication et de développement. Elle réunit des chercheurs, enseignants, spécialistes…, et noue des partenariats autour de ses trois sujets de prédilection : « Habitat et Autonomie », « Habitat, Environnement et Santé », « Usages et Façons d’habiter ». Tous les deux ans, Leroy Merlin Source organise les Assises de l’Habitat Leroy Merlin, qui rendent compte des travaux réalisés.
L’approche de Leroy Merlin Source sur l’habitat est globale. La salle de bains n’est donc pas considérée comme un élément isolé, mais prise dans un ensemble. « Nous nous interrogeons sur la manière dont les gens font face aux opportunités et aux difficultés de la vie », explique Pascal Dreyer, coordinateur Leroy Merlin Source. Comment les gens vivent-ils vieux dans leur logement ? Comment gèrent-ils le numérique dans la maison ? Comment évoluent les pratiques de soin du corps ? « On ne décrit jamais que le monde dans lequel on vit, précise Pascal Dreyer. Mais c’est ce savoir autour des modes de vie, en évolution permanente, qui permet de proposer aux habitants des solutions adaptées à leurs attentes.
Voici, selon Pascal Dreyer, les événements de ces 4èmes Assises susceptibles d’intéresser les spécialistes de la salle de bains.
« Les nouveaux usages dans la maison ». A travers une table ronde, des prises de paroles, des témoignages d’habitants, cette conférence, programmée le 20 juin à 14 heures, veut rendre compte des recherches effectuées sur la notion de frontières entre les espaces et les pièces de la maison, que les habitants ne cessent de modifier. Trois lieux ont été étudiés, notamment la chambre de l’adolescent, dont les profondes mutations sont liées au développement des écrans (ordinateur, smartphone, tablette…). Parce que chambre et salle de bains sont intimement liées, « connaître comment les ados vivent aujourd’hui au travers des écrans est susceptible d’aider à la définition des nouveaux usages de la salle de bains », du point de vue de la sécurité électrique, des solutions de connexion…
« Nouveaux besoins dans la maison » est un autre chantier de recherche que ces Assises de l’habitat partageront le mercredi 21 juin, de 9h00 à 11h30. Il vise à repérer les besoins spécifiques en matière d’adaptation de l’habitat. Trois groupes d’habitants ont été sondés, qui ont en commun de devoir faire face à des situations liées à l’autonomie, la solitude ou l’isolement, la sécurité personnelle, la reconfiguration de leurs liens familiaux, à une nouvelle organisation spatiale. Il s’agit de personnes atteintes de trisomie 21 accédant à un logement personnel, de personnes travaillant chez elles et de jeunes retraités. Ainsi, comment les personnes en situation de handicap mental font-elles face aux exigences de responsabilisation et d’autonomie (accessibilité cognitive) ? Comment les jeunes retraités reconfigurent-ils leur logement à la fin de leur vie professionnelle, au moment de cette mutation sociale, psychologique… ? A quel moment et comment anticipent-ils le vieillissement ?
« Habiter, vieillir et être relié » est le thème de la séquence finale des Assises, prévue le mercredi 21 juin, de 14h15 à 16h30. A cette occasion, le troisième volet du film documentaire « J’y suis, j’y reste ! » sera projeté. Il s’agit d’une recherche sociologique sur les conditions de mises en œuvre des travaux d’adaptation au vieillissement du logement. Où l’on découvre plusieurs projets d’aménagement, notamment des salles de bains, mais aussi ce que font les personnes âgées dans leur salle de bains. « On manque d’imagination, quand il s’agit d’adapter la salle de bains au vieillissement » constate Pascal Dreyer. Il est vrai qu’à part transformer la baignoire en douche, les professionnels ne proposent pas grand-chose.