Burgbad renoue avec la croissance dans le réseau professionnel, obtenue grâce au lancement de produits conçus par la France pour la France. Une tendance de bon augure pour l’usine de Nogent-le-Roi, dans laquelle le groupe poursuit les investissements.
Styles, niveaux de gamme, dimensions, finitions, prix… Le marché européen du meuble de salle de bains est hétérogène et, on le sait, les produits développés pour l’Allemagne – et pas seulement le mobilier – sont difficiles à vendre en France la plupart du temps. D’autant que, constate Marie Belhomme, chargée de marketing chez Burgbad, l’entrée et le haut de gamme progressent dans l’Hexagone, tandis que le milieu de gamme a tendance à se contracter.
Après une année 2018 décevante, la filiale française de Burgbad, conduite par Brice Nastorg, également directeur commercial, a décidé de développer des produits propres, réunis au sein de la collection SYS10 (les Essentiels). SYST10 intègre notamment Eqio Smart, une série fonctionnelle, facile à travailler et au positionnement prix agressif, et Free, à la fois design (avec ses faux airs de Coco), personnalisable et attractive en termes de coût. Ces deux collections, fabriquées en France, livrables rapidement, ont réalisé de belles performances en 2019, jusqu’à devenir des best-sellers, notamment Free, numéro 1 des ventes.
En élargissant son offre par rapport au haut de gamme, Burgbad s’est développé sur le deuxième quartile, devenant un généraliste du mobilier de salle de bains. Il peut désormais s’inscrire sur de nouveaux segments du marché, y compris celui de la prescription.
Plus de 2 millions investis dans l’usine de Nogent-le-Roi
A Nogent-le-Roi, l’usine Burgbad emploie une centaine de personnes, qui fabriquent environ 400 meubles par jour, dont 95 % à la contre-marque. Les investissements récents (machine à découpe complexe de carton, perceuse de côtés Isorel, ligne de filmage automatique, système Pick by Light…) et à venir (plaqueuse de chants…) visent plusieurs objectifs : la « variabilité » de la fabrication destinée à faciliter la personnalisation des meubles, la réduction des délais de production pour se positionner par rapport à la concurrence asiatique, le taux de service et le développement durable (outil de laquage à l’eau en 2012).
Car Burgbad a fait sa révolution environnementale, assurant une production neutre pour le climat, avec des meubles de qualité eco-responsable, une gouvernance d’entreprise également responsable et appliquant les principes du Pacte mondial de l’ONU (utilisation de matériaux certifiés, laque hydro sans rejet de COV…).
Repères
♦ Burgbad, spécialiste allemand du meuble de salle de bains, est né en 1946 pour fabriquer des jouets en bois, puis des moulins à café, des armoires à pharmacie, des tables à repasser et, finalement, des meubles de salle de bains, en 1966.
♦ Burgbad a racheté le fabricant français SEP en 1991, dont la marque a disparu en 2006.
♦ Burgbad appartient au groupe turc Eczacıbaşı depuis 2008. Il possède quatre usines en Europe, toutes spécialisées : à Schmallenberg-Fredeburg le laquage et le placage du bois (250 à 300 meubles par jour), à Greding le thermoformage (346 personnes, 800 à 1 000 meubles par jour) et à Lauterbach la fabrication des plans de synthèse. En France, à Nogent-le-Roi (Eure-et-Loire), dans l’ex-usine SEP, Burgbad emploie une centaine de personnes et fabrique, notamment, des meubles (montés uniquement) pour Lapeyre et une partie de la gamme Neo de Leroy Merlin.
♦ La France est le deuxième marché pour Burgbad, après l’Allemagne.